Ma pratique est inspirée par l'Approche Centrée sur la Personne (ACP) de Carl ROGERS. Ce psychologue américain a oeuvré en s'appuyant tant sur sa rigueur de scientifique que sur sa sensibilité de clinicien dès les années 50. Il a créé avec d'autres collègues (Abraham Maslow, Rollo May, Victor Frankl, entre autres) le courant de psychologie humaniste, alors qu'il n'existait à cette époque que la psychanalyse et le behaviorisme. Cette notion d'humanisme m'est chère.
L'ACP est bien davantage qu'une méthode ou technique, elle est une philosophie et une manière d'être.
Elle est basée sur une conception fondamentalement positive de l'être humain, et, en cela, sur la conviction que chaque personne a un potentiel et des ressources pour cheminer vers la réalisation de soi (la tendance actualisante selon Rogers).
Mais, parfois, ces capacités sont inhibées par un vécu douloureux et/ou des blessures psychiques. S'ensuivent un sentiment de mal être, des peurs, de l'anxiété, un manque de confiance, etc.
Il s'agit pour le thérapeute de créer un climat favorable pour permettre le processus thérapeutique et libérer l'élan vital de la personne.
Ce climat facilitant est mis en oeuvre grâce aux attitudes du thérapeute que sont la compréhension profonde, le non jugement et l'authenticité (empathie, accueil positif inconditionnel et congruence selon Rogers).
Ainsi, le thérapeute établit une relation thérapeutique interpersonnelle, en s'appuyant sur son savoir être dont témoigne sa qualité de présence.
Le thérapeute accompagne alors la personne pour qu'elle puisse entreprendre un travail d'écoute d'elle-même de façon organismique (dans sa totalité psychophysique) et ainsi accéder à une compréhension de son monde intérieur, à une conscience de soi.
Dans le cadre sécurisant et non directif de la relation thérapeutique, la personne peut reprendre contact avec son vécu, ses émotions et son expérience. Elle peut ensuite évoluer vers une acceptation d'elle-même, puis une confiance en son expérience jusqu'à parvenir à un sentiment d'être en accord avec elle-même d'où découle le mieux-être.